Aquí, el objetivo es encontrar una teoría unificada del Espíritu de Boz. Para ello, se procede de esta manera: una serie de aforismos y propuestas presentadas para
su aprobación o la crítica de los demás. Así se realizará un intercambio, a través de un grupo que se enfoque en la necesidad de creación. Porque aquí como en otros lugares, intentamos promover
un flujo creativo.
Lejos de un frío razonamiento, calculado y discursivo, se espera que « los ángeles » se involucren en su deseo. Todas las formas de expresión serán admitidas, desde el dibujo al
pensamiento, a través de fotografías, música, poesía, escultura, video, danza y cualquier medio que encuentren apropiado. Un argumento polifónico, en pocas palabras, jugando en todos los
registros. Una especie de laboratorio. Porque en realidad, las preguntas siguen siendo:
¿Quiénes somos nosotros para hacerlo? ¿Un simple avatar, una pura ilusión, determinada de a partes? ¿O un sujeto que mantenga, contra todo pronóstico, su propia libertad?
Julien Friedler
1.
Sacar el arte de los guetos. Mucho tiempo subordinado a las fuerzas religiosas, a las aristocracias de toda calaña, más recientemente, a los riesgos de los mercados, es nuestro deber liberarlo.
Ya que, el arte no es un entretenimiento, si no más bien una potencia pública que se autogenera y nos mueve. Es también un misterio que debemos investigar. ¿Desde dónde se nos acerca? ¿Cuáles son
sus razones? ¿O puede llevarnos? Lejos de sus modos, de sus grupos exclusivos y de sus prejuicios, se apostará a la apertura: una nueva manera de preguntarse y de vivir. Un modus operandi,
propicio para las masas. La fórmula hacia otro camino: “Proyectar el campo del arte en el campo social” —y no el revés.
¿Sí, pero con qué objetivo?
¿Por qué crear este dolor?
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Salim Kaiss (Thursday, 31 October 2013 17:55)
Puisque oeuvre il y a, on est dans l'agir, le déroulement, la dynamique, le flux.
On a imprimé le mouvement, allumé la mêche, amorcé l'avalanche. Il s'agit à présent d'en recueillir l'énergie, assister à son déploiement, guider l'impulsion pour édifier, émerveiller, faire bouger, secouer, créer le courant, en faire émaner la pensée qui diffère, qui excite, qui fait voir autrement, qui fait revivre tout ce qui était sous un nouveau jour émouvant, qui parle, qui génère à son tour l'envie d'y prendre part, de s'enrichir de ce mouvement en s'y laissant entraîner.
Notre initiateur est le recipiendaire des tensions qu'il a reçues de toutes part et il ressent le besoin de les exprimer en les transcendant en un message d'espoir, universel, adogmatique, libre, et il nous réunit pour construire avec lui le vaisseau, l'arche, l'alliance qui servira à transporter ce projet.
Faire découvrir cette liberté nécessitera de se libérer nous-mêmes de nos propres déterminants pour accepter de recueillir tout ce qui se présentera comme une partie de l'Oeuvre, sans préjugés ni jugement.
Puisque tout devra servir à cette construction, même ce qui apparaîtra d'abord comme contrariant, il s'agit de se mettre dans une disponibilité mentale complète pour que tout ce qui advient trouve sa juste place.
L'Art commence dès qu'on prend conscience d'agir gratuitement, sans finalité. En découle l'étonnement, autant de l'acteur que des spectateurs. Et puis rien, rien de plus qu'avoir ressenti la fulgurance d'un moment qui réunit, le temps de cet étonnement, l'artiste à son public. Une addiction se met en place, le transmetteur renouvèle l'expérience, tente d'extraire à nouveau ce qu'il a besoin d'exprimer et, s'il étonne à nouveau il s'étonne de la réaction générée et s'étonne encore plus d'avoir besoin de reproduire cette séduction. Attirer le regard, tourner l'autre vers soi pour se sentir être. Le faire au prix d'une recherche douloureuse parfois, mais tellement jouissive lorsqu'elle produit ce fruit.
Dépasser ensuite cette recherche narcissique épuisante et stérile pour qu'au-delà de la récompense, de la consolation, de la consommation on ne se sente plus vivre qu'en interagissant, qu'en partageant le flux créatif qui naît de l'acceptation que nous ne pouvons donner que si l'on a reçu. Nous ne pouvons créer ex-nihilo. L'Oeuvre d'Art devient alors religion, reliance, religere et lien d'esprit qui transcende les différences. L'Oeuvre devient vivante et se nourrit de tout ce qui advient pour le mettre en scène pour donner envie au plus grand nombre d'y prendre part.
C'est pour cela qu'on se donne cette peine...
Michel Colas (Thursday, 31 October 2013 17:57)
Difficile de "prendre ma plume" après un si beau texte de Salim! Quelle poésie, quelle lucidité!
J'ai un point de vue différent sur un point : je crois que l'artiste n'agit pas gratuitement : il a un but. Que ce soit nous montrer du beau, nous faire rêver ou nous pousser à revoir nos codes, à nous remettre en question, l'artiste a un rôle majeur dans le monde. Il est celui qui prend du recul, qui observe, qui ingère, digère et régurgite sous une forme qui est la sienne, ce qu'il a ressenti du monde dans lequel il vit. En ce sens, il est, peut-être, comme un méditant. Et de la méditation à la spiritualité, il n'y a guère loin. Et si, comme l'écrit Salim, l'art devient "religion", une question essentielle se pose : l'artiste et l'art peuvent-ils donc nous aider à trouver une voie nouvelle?
Tel est le défi que nous nous sommes lancés, entraînés par Julien, dans cet esprit d'ouverture qui nous accompagnera en permanence.
Le chemin sera difficile, mais c'est avec espoir et joie que je veux m'y engager!...