A propos des Disparus

Aux murs de la galerie, des vues de l’atelier désert de Julien Friedler, à Bruxelles. Un atelier dont le désordre, comme les innombrables et épaisses taches de peinture, rappelle l’univers chaotique de Francis Bacon.

Et comme ni l’artiste, ni ses toiles n’apparaissent dans les photographies, l’attention se porte sur le reste : des graffitis ou des phrases écrites sur un mur, les cristaux de peinture sur le plancher ou le canapé, les bombes et les tubes jonchant le sol…

Le titre de l’exposition, "Les disparus”, invite le spectateur à visiter l’exposition sur un mode ludique et investigateur. Sachant que Julien Friedler, né en 1950, a grandi dans une famille anéantie par la Shoah, avant de devenir un disciple de Lacan, puis de se consacrer à l’art, plusieurs interprétations sont permises.

 

Emmanuelle Gall